On parle de tachycardie quand, au repos, en dehors de l’exercice physique, le cœur bat trop rapidement, à plus de 100 pulsations par minutes. On considère qu’un cœur bat normalement lorsqu’il est entre 60 et 90 pulsations par minute.
En cas de tachycardie, le cœur bat rapidement donc, et parfois de façon irrégulière. Cette accélération des battements cardiaques peut être permanente ou transitoire. Elle peut dans certains cas n’entraîner aucun signe. Dans d’autres cas, elle peut provoquer des vertiges, des étourdissements ou des palpitations, voire une perte de connaissance. La tachycardie peut donc aller d’un trouble bénin à un trouble très grave pouvant entrainer un arrêt cardiaque.
Quels sont les symptômes d’une tachycardie ?
Les principaux symptômes de la tachycardie sont :
- sensation de cœur qui s’accélère
- malaise
- évanouissement
- essoufflement, difficulté à respirer
- vertiges
- douleurs au thorax
- palpitations
- faiblesse
- perte de connaissance
Cependant, certaines personnes n’en ont aucun,
Comment diagnostique-t-on une tachycardie ?
Le diagnostic de la tachycardie peut être fait à partir des symptômes présentés par la personne qui consulte ou bien découvert par un médecin à l’examen ou à l’électrocardiogramme.
Il peut aussi s’agir d’une urgence extrême où la personne perd connaissance.
Après un examen clinique, le médecin réalise ou prescrit différents examens.
D’abord un électrocardiogramme (ECG), son tracé reflétant l’activité électrique du cœur. Le médecin peut ainsi visualiser les signaux électriques de cet organe et détecter des anomalies.
Un dispositif portable, le Holter, permet de suivre le fonctionnement cardiaque sur 24 heures, en continu. Ainsi, une tachycardie se produisant seulement dans certaines conditions pourra être décelée. D’autres examens, comme une échographie du cœur (échocardiogramme) permet de visualiser le flux sanguin et de détecter certains caillots. Un test d’effort (ECG réalisé au cours d’une épreuve d’effort comme du vélo), peuvent également être prescrit pour mieux comprendre le type de tachycardie incriminée.
Quelles sont les causes d’une tachycardie ?
Les tachycardies sinusales sont dues à certaines maladies ou situations qui entraînent le cœur à accélérer pour mieux oxygéner l’organisme. Elles peuvent aussi être dues à des substances toxiques ayant pour effet d’accélérer le cœur. On peut citer comme causes :
– une anémie
– de la fièvre
– des douleurs
– des efforts importants
– une hypovolémie ( diminution de volume du sang, par exemple à cause d’une hémorragie)
– une acidose (sang trop acide)
– une inflammation
– une défaillance cardiaque ou respiratoire
– une embolie pulmonaire
– une hyperthyroïdie
– La prise de médicaments ou de drogues
Les tachycardies ventriculaires sont liées à des problèmes cardiaques comme :
– un infarctus en phase aiguë, ou un cœur ayant subi un infarctus
– certains médicaments prescrits en cardiologie (antiarythmiques, diurétique)
– une dysplasie du ventricule droit
– certaines atteintes des valves du cœur
– une cardiomyopathie (maladie du muscle cardiaque)
– une cardiopathie congénitale
– un dysfonctionnement de pacemaker (pile au cœur)
Les tachycardies des oreillettes (auriculaires) peuvent être dues à :
– des cardiopathies (maladies du cœur)
– des problèmes de valves du cœur
– des médicaments à base de digitaline
– une bronchopneumopathie chronique
– plus rarement à un infarctus.
Quelles sont les complications d’une tachycardie ?
Les complications des tachycardies varient en fonction du type de tachycardie et de la présence ou non d’une maladie cardiaque.
La complication la plus grave est le risque de décès en cas de tachycardie ventriculaire brutale et grave. Le malaise ou la perte de connaissance est un signe de gravité.
Lorsque le cœur ne se contracte pas de façon normale, le flux sanguin n’est pas fluide et il peut se former un caillot, entraînant parfois de graves complications : un AVC ou un infarctus du myocarde. La tachycardie peut être associée à une insuffisance cardiaque.
Quelles sont les personnes à risque d’une tachycardie ?
L’âge augmente le risque de tachycardie. Parce que le cœur vieillit, il devient plus fragile et a davantage de risque de moins bien fonctionner.
Les antécédents familiaux de tachycardie ont un risque plus élevé de développer à leur tour cette maladie.
Les personnes ayant une maladie au niveau du cœur (du muscle cardiaque, des valves du cœur), une cardiopathie congénitale, de l’angine de poitrine, ou encore un infarctus sont plus à risque eux aussi de faire des épisodes de tachycardie.
Comment traiter la tachycardie ?
Tachycardie sinusale. Elle se soigne le plus souvent bien, en traitant le problème à l’origine de cette accélération du rythme cardiaque. Par exemple, soigner l’hyperthyroïdie guérit la tachycardie associée. Guérir une anémie aussi.
Dans certains cas, le cardiologue peut prescrire un traitement permettant de ralentir le cœur en attendant de soigner la maladie en cause.
Tachycardie ventriculaire. Le traitement de la crise est une urgence à cause du risque de mort subite. Le médecin peut utiliser des médicaments antiarythmiques, un choc électrique externe (si arrêt cardio respiratoire ou perte de connaissance).
Le traitement préventif des crises de tachycardie ventriculaire est aussi mis en place avec par exemple, selon le cas, un médicament antiarythmique, un bêta bloqueur, et parfois une ablation de la zone qui provoque les crises de tachycardie ventriculaire. Enfin, la mise en place d’un défibrillateur implantable peut être proposé.
Tachycardie auriculaire. En cas de trouble du rythme dans les oreillettes, un traitement anticoagulant est instauré, de manière à éviter la formation de caillots à cet endroit. Ils seraient dangereux, car seraient envoyés dans les ventricules, puis dans les artères qu’ils pourraient boucher.
La tachycardie auriculaire peut se traiter par des médicaments ou la réduction électrique.